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La Guyomarais est une charmante demeure en granit du XVe siècle. Construite sur les vestiges d'un ancien château féodal, il ne reste que la tour et les douves de cette époque. La propriété a subi de nombreuses améliorations à travers le temps : la façade est érigée au XVIIe, la jonction au XIXe, et la chapelle au XXe. Vous apprendrez d'ailleurs que les pierres utilisées pour cette dernière sont celles de l'ancienne chapelle, détruite pendant la Révolution et  récupérées par le comte Henry de Slade.

XVIIIe, Mr et Mme de La Guyomarais prennent possession des lieux. Le destin de ces derniers scellera le nom du domaine dans l'Histoire. Leur amitié avec le marquis de La Rouërie bouleversera leur existence. Mais que s'est-il passé ?

Armand Tuffin, marquis de La Rouërie, est un militaire français ayant intégré le corps d'élite au service du roi Louis XVI en 1766. Happé par les frivolités de la cour, il délaisse son devoir au profit de badineries. Il sera même renvoyé dans sa Bretagne natale par le roi suite à un duel futile avec le Comte de Bourbon Busset (la légende parle d’un désaccord sur la cuisson d’un poulet).

1776. Il décide de rejoindre les troupes françaises à bord du Morris, basé à Nantes et se retrouve alors embarqué dans la guerre d'indépendance américaine. Très vite, Georges Washington remarque son audace et son efficacité. Il est alors nommé colonel et accomplit des faits d'armes exceptionnels, tels que le Raid de Westchester.

 

1781. Il participe à la victoire de la bataille de Yorktown. La guerre d'indépendance est gagnée, Cornwallis abdique.

1783. Victorieux et récompensé du titre de brigadier général par le congrès, il rentre alors en France. Mais quelques années après, l'équilibre de la France est bouleversé : les révolutionnaires grondent et le roi est enfermé au temple. En réaction, le marquis, fidèle au roi, crée alors la chouannerie bretonne, organisation anti-révolutionnaires. Il y rencontre Mr et Mme de La Guyomarais, avec lesquels il tisse des liens intimes.

1793. La Rouërie est à cheval dans la forêt de la Hunaudaye. La pluie fait rage, son cheval fait un écart. Il tombe dans un fossé plein d’eau, prend froid et vient se réfugier au château de La Guyomarais qui est tout proche. On le couche dans une chambre et on le cache. Tous les républicains le recherchent, c'est l’ennemi public n°1.

Puis, tout va très vite : les révolutionnaires investissent la demeure une première fois, mais ils ne trouvent pas le marquis. Suite à leur départ, ce dernier apprend sur la gazette l'exécution de Louis XVI et succombe alors à cette nouvelle. Il est enterré par le jardinier Perrin aux abords de la propriété, dans le bois du Vieux Semis.

Quelques jours après, les révolutionnaires assiègent le château, persuadés de la présence de l’ennemi de la République. Ils enivrent le jardinier, qui sous l'emprise de l'alcool avoue l'endroit où il a enterré le corps. Les révolutionnaires le déterrent, lui coupent la tête et la jettent sur les genoux de madame de La Guyomarais.

Puis tous les occupants du château sont emmenés à Paris pour se faire guillotiner. Seuls Agathe qui n’a pas l’âge requis et Casimir dont l’acte de naissance a été maquillé, restent au château. Quant au marquis, le reste de son corps est à nouveau enterré dans le bois.

Depuis ce temps, le domaine est en étroite relation avec les États-Unis, qui restent marqués par le passage du marquis sur leur sol. Ils offriront une stèle commémorative à l’occasion du 200ème anniversaire de sa mort. Tous les ans, le 30 janvier, de nombreuses personnes viennent se recueillir sur sa tombe et y déposer des fleurs.

Ainsi, depuis maintenant plus de 300 ans, les descendants de Casimir se transmettent la propriété. Aujourd'hui, La Guyomarais appartient à la famille La Blanchardière. Ils ont entrepris des travaux de rénovation du château et se sont donné pour mission de faire revivre l'âme de la demeure et de révéler son charme celte.

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